La grande joute verbale au pays du micro coupé
Dans l’hémicycle transformé en stand-up comique, Rachida Dati a offert un spectacle haut en décibels en s’accrochant avec une fonctionnaire chargée de surveiller scrupuleusement la durée des prises de parole. D’un côté, Madame Dati, déterminée à exprimer jusqu’à la dernière seconde les raisons de son désaccord sur la réforme de l’audiovisuel public ; de l’autre, une fonctionnaire armée d’un chronomètre d’apparence anodine, mais redoutablement précis. Les micros ont semblé faire de la résistance, s’éteignant tout seuls à l’instant précis où l’élue allait lâcher sa meilleure réplique. Selon des témoins anonymes, on aurait vu un petit sourire satisfait sur le visage de la fonctionnaire quand l’élu a réalisé que son argument massue était noyé dans le silence. Les députés, subjugués par cet improbable numéro de cirque, n’en ont pas moins jugé la situation « trop cocasse pour être ignorée », déclenchant ainsi des applaudissements spontanés, agrémentés de quelques sifflets potaches. Le texte, qui devait être examiné dans la foulée, a donc été poliment mis de côté, tandis que l’ambiance virait au sketch politique improvisé.
L’art subtil de suspendre un examen… et la foi en la parole libérée
Les débats ayant été momentanément mis sur « pause », les responsables de l’Assemblée ont profité de l’aubaine pour réorganiser leur emploi du temps et proposer une activité inattendue : un atelier d’improvisation autour de la réforme de l’audiovisuel. Sur scène, chaque député reçoit un buzzer pour couper la parole d’un autre, imitant la fameuse fonctionnaire farouchement attachée aux règlements. Rachida Dati, toujours piquante, en a profité pour lancer de petits « picotements rhétoriques » à l’encontre de ses collègues, jurant que « plus jamais » elle ne se laisserait voler la vedette par un chronomètre diabolique. La fonctionnaire, elle, serait déjà en train de plancher sur un nouveau système de comptage à base de sabliers, histoire de renforcer la précision de ses interventions. On ignore encore combien de temps tiendra la suspension de l’examen, mais une chose est sûre : entre l’odeur de popcorn provenant de la buvette et les promesses de réformes spectaculaires, le public ne risque pas de s’ennuyer.
