Pavel Durov remplace la désinformation par des stickers animés de chats patriotes
Naissance d’une polémique inattendue
Malgré sa réputation de plateforme sûre et respectueuse de la confidentialité, Telegram se retrouve aujourd’hui au cœur d’une vive controverse. Plusieurs ONG et gouvernements occidentaux accusent son fondateur, Pavel Durov, de laisser prospérer, volontairement ou non, des opérations de désinformation à large échelle. Selon certains experts, ces campagnes clandestines profiteraient de la grande souplesse de Telegram pour diffuser des messages politiques douteux sans réelle modération. Alors que les discussions s’enflamment autour d’une éventuelle entrave à la liberté d’expression, Durov nie catégoriquement tout laxisme. Pour prouver sa bonne volonté, il vient de proposer une mesure pour le moins singulière : remplacer les contenus suspects par une ribambelle de stickers animés de chats énergiquement patriotes, vêtus de drapeaux et autres symboles d’un patriotisme jovial.
Quand les félins patriotes envahissent la toile
Selon un communiqué officiel, tous les messages jugés « potentiellement malveillants » seront désormais filtrés et aussitôt remplacés par ce que l’équipe de Telegram qualifie de « joyeux matous défenseurs de la vérité numérique ». Dans un élan de sérieux déroutant, l’entreprise affirme que ces stickers animés, arborant fièrement divers drapeaux, sont la meilleure manière de désamorcer la propagation d’informations mensongères. « Face à la censure et aux fake news, il faut une réponse ferme mais conviviale : rien ne rassure plus qu’un chat qui miaule pour la patrie », argue le professeur Aubin Véran, spécialiste autoproclamé des mouvements en ligne. Du point de vue de la plateforme, ces images félines auraient pour effet de désamorcer toute tension en apportant une note d’humour instantanée. Si certains internautes ironisent déjà sur cette avalanche d’adorables autocollants, d’autres saluent l’initiative, estimant que l’approche ludique pourrait au moins encourager les utilisateurs à douter des contenus douteux avant de les relayer. Quoi qu’il en soit, la stratégie à base de chats patriotes ne manque pas de piquant et témoigne une fois de plus de la volonté de Telegram de rester en marge des méthodes traditionnelles de régulation des réseaux sociaux.