Blackpool candidat au patrimoine mondial de la déprime politique et du nostalgique désenchantement

Blackpool : la cité balnéaire qui rêve de gloire post-industrielle

La course au titre de « Patrimoine de la déprime politique »

Située sur la côte nord-ouest de l’Angleterre, Blackpool est passée en quelques décennies du statut de station balnéaire populaire à celui de symbole vivant du désenchantement social. L’essor du chômage et la fuite des industries locales ont favorisé la montée du parti d’extrême droite Reform UK, vu par certains comme l’ultime planche de salut. Pour tenter de se réinventer, la ville a décidé de postuler au prestigieux label “Patrimoine de la déprime politique” auprès de l’UNESCO. Les conseillers municipaux espèrent ainsi transformer sa morosité ambiante en attraction mondiale, convaincus qu’un déclin officiellement reconnu pourrait attirer un tourisme curieux et fasciné par la nostalgie des années fastes.

Une candidature saluée par des experts tout aussi inquiets

D’après le docteur Emily Turnbull, sociologue autoproclamée spécialiste du “melting-pot désillusionné”, Blackpool a de sérieux atouts à faire valoir pour décrocher ce label inédit : “Rares sont les villes capables d’offrir un tel panorama de manèges rouillés et de slogans politiques contradictoires. C’est presque un musée à ciel ouvert de l’espoir perdu.” Les habitants, quant à eux, oscillent entre fierté et perplexité : certains y voient une chance de redorer l’image locale, tandis que d’autres craignent que cette consécration ne scelle définitivement la réputation de la cité comme capitale mondiale de l’amertume. En attendant la décision officielle de l’UNESCO, Blackpool, solidement arrimée à ses anciennes gloires et à ses nouveaux slogans, compte bien tenir le cap vers un avenir qu’elle espère remplir de visiteurs en quêtes de souvenirs tragi-comiques — et de fried fish and chips.

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