La salle de shoot, le dernier concept branché pour troquer l’adrénaline contre un café serré
Depuis que l’on a découvert qu’une seringue pouvait servir à bien plus qu’à piquer des oranges lors de démonstrations en cours de SVT, le gouvernement a accueilli avec un certain enthousiasme l’idée de créer des « salles de shoot ». L’idée : offrir aux usagers de substances illicites un lieu de détente où tout est propre, surveillé et – soyons honnêtes – propice à la rencontre d’amis partageant un goût certain pour la piqûre (et pas que la piqûre de rappel !). Pourtant, dans un élan convivial, les autorités auraient « légèrement » oublié qu’en plus de poser quelques posters de chatons et de mettre un distributeur de friandises, il fallait aussi assumer leurs responsabilités pour assurer un suivi médical digne de ce nom. Résultat : entre deux aiguilles, la seule chose qui pique encore plus fort que leurs injections, c’est la plainte déposée contre l’État pour manquement à ses engagements. Les esprits malins se demandent déjà si un stand de tir à la foire du Trône ne serait pas plus encadré.
Un procès épique où l’on s’attendait presque à voir surgir un stand de merguez
La situation prête à sourire quand on imagine les avocats du gouvernement expliquer, d’un air vaguement coupable, que l’ouverture des salles de shoot, c’est un peu comme organiser un grand buffet sans songer à acheter les assiettes. Dans ces comparutions judiciaires hautes en couleur, on regrette presque l’absence d’un commentateur sportif pour souligner chaque rebondissement, ou celui d’un DJ pour mettre un peu d’ambiance avant l’ouverture des débats. De toute façon, il paraît qu’en coulisses de ce procès, on aurait pu confondre la salle d’audience avec un festival de yoga tant chacun cherchait à garder son calme, bien concentré sur sa respiration. Quoi qu’il en soit, l’État découvre à présent que si l’on veut offrir un cadre sécurisé et responsable, ce n’est pas seulement pour placarder des affichettes « Ne vous droguez pas, s’il vous plaît » sur les murs. Reste à voir s’il prendra la leçon à cœur ou s’il faudra passer par un second round, encore plus piquant qu’une mauvaise comédie romantique.