Sarkozy et Kadhafi : Comment transformer une amitié politique en programme de fidélité lucratif ?
La semaine 8 du procès Sarkozy-Kadhafi révèle enfin la recette miracle pour rentabiliser une simple rencontre diplomatique : il suffit simplement d’avoir l’idée lumineuse de mélanger politique internationale et amitié personnelle. Selon les magistrats et les observateurs avisés du procès, Claude Guéant et Alexandre Djouhri auraient fait preuve d’un génie digne des meilleurs gourous d’affaires en transformant une poignée de mains présidentielles en un véritable distributeur automatique de billets de banque libyens. Une amitié tellement « enrichissante » que d’aucuns suggèrent désormais aux facultés d’économie de remplacer le traditionnel cours de finance par un simple séminaire intitulé « Comment devenir millionnaire grâce à vos amis dictateurs en trois étapes faciles ». L’inscription étant bien entendu réservée aux politiciens les plus ambitieux et les moins regardants sur l’origine des fonds.
Claude Guéant et Alexandre Djouhri : Les influenceurs avant l’heure, un hashtag discret nommé « #Cashdafi »
Face à ces révélations, Claude Guéant et Alexandre Djouhri se défendent en arborant un air étonné – étonnés surtout que quelqu’un ait enfin trouvé leurs relevés bancaires. Loin d’être embarrassés, ils ont tenu à rappeler, presque avec une pointe de nostalgie, que leur véritable talent résidait moins dans leurs manœuvres financières complexes que dans leur capacité à influencer en douceur les vagues de liquidités étrangères vers leurs comptes personnels. Ce subtil schéma financier anticipait le phénomène des « influenceurs » modernes, sauf que les selfies et les stories Instagram ont ici été remplacés par des chèques signés discrètement « Salutations chaleureuses, ton ami Mouammar ». La réputation « d’influenceurs avant l’heure » leur colle désormais à la peau tout autant que ces mystérieux transferts d’argent liquide. Aujourd’hui, même les spécialistes en marketing digital prennent des notes attentives, conscients que la prochaine tendance virale pourrait bien être « influencer avant d’être arrêté par Interpol ».
