Les start-up conquièrent le monde en reproduisant l’Empire romain

Quand les start-up se rêvent en Empire romain : la nouvelle lubie des tech bros

Le nouvel empire de la Silicon Valley

De plus en plus de jeunes entrepreneurs de la tech, surnommés « tech bros », se tournent vers l’Empire romain comme source d’inspiration pour réinventer leur modèle de réussite. Fini les traditionnels séminaires de gestion ou de leadership : désormais, l’idéal consiste à suivre les pas de Jules César, avec toges en lin et stratégies d’expansion dignes des grandes batailles antiques. Un incubateur de start-up basé à Paris vient même d’installer un véritable Forum romain au milieu de ses open spaces. Entre deux sessions de code, les futurs dirigeants déambulent sur des dalles en marbre, arborant fièrement leurs notebooks comme s’il s’agissait de lances de légionnaires. Selon les responsables de l’incubateur, cette reconstitution grandeur nature offrirait une plongée immersive dans la discipline et la rigueur militaire romaines, jugées indispensables pour briser toute concurrence à l’image des anciennes provinces soumises à la Pax Romana.

Dominer LinkedIn comme César

Dans cette ambiance de conquête, l’exploit ultime consiste à « soumettre » au moins trois provinces LinkedIn afin d’obtenir un financement en capital-risque. Les start-up sont ainsi évaluées en fonction de leurs tactiques de réseautage, tandis qu’un tableau de bord revêtant l’aspect d’une carte de l’Empire recense les « territoires » encore à conquérir. « Lever des fonds, c’est un peu comme assiéger une cité rebelle », confie Marcus Aurélius B., entrepreneur en série costumier, en ajustant sa couronne de laurier. « Il faut savoir inspirer la crainte tout en flattant l’orgueil de l’investisseur, comme les légions de César faisaient trembler l’Europe. » Au cœur de ces nouveaux rites, des séances de coaching pour apprendre à prononcer un pitch en latin et balancer des métaphores militaires connaissent un succès fulgurant. D’après certains, il ne serait plus possible de participer à une table ronde sans entonner au moins un chant de marche romain. Malgré l’excentricité grandissante de ces méthodes, de nombreuses recrues continuent de s’y plier, persuadées que l’ascension fulgurante des plateformes numériques ne peut se faire autrement qu’en reproduisant le faste et la puissance de la Rome antique.

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