Oiseaux migrateurs réclament applications météo premium et snacks bio équitables

Face au réchauffement climatique, les oiseaux migrateurs exigent des cartes météo premium et des snacks bio équitables

Une pétition signée par plus de 12 millions d’oies sauvages

Dans un communiqué relayé par l’Union Ornitologique Mondiale (UOM), un collectif migrateur regroupant oies sauvages, hirondelles et cigognes a déposé cette semaine une pétition auprès de la Convention sur les espèces migratrices. Motif : les conditions de voyage devenues, selon eux, « inadmissibles pour une espèce ailée respectable ».

« En trente ans, nos routes migratoires sont devenues imprévisibles. Incendies en juillet, blizzards en septembre, cyclones en bord de Méditerranée… On vole à l’aveugle », se plaint Alfred-la-Barge, porte-parole de la Migration Althermo Radicalisée (MAR), une branche militante basée en Laponie. « Il est temps qu’on nous fournisse une application météo fiable. Pas les trucs gratuits avec un nuage tout flou. Une appli premium. Avec radar Doppler, alertes orage, et compatibilité bec ».

Des haltes mal pensées et des graines non certifiées bio

Mais les revendications ne s’arrêtent pas aux questions de navigation. Les oiseaux dénoncent également la qualité catastrophique de la nourriture trouvable sur les trajets. « Avant, on s’arrêtait chez l’humain, on picorait quelques graines tombées d’un silo, c’était simple. Maintenant, on se retrouve avec du quinoa transgénique ou du pain moisi contenant du gluten, et même pas étiqueté », s’indigne Maya, une grue cendrée habituée des haltes sur les rives du lac de Constance.

Une motion a été déposée pour l’ouverture d’aires de repos certifiées par Ecocert, dotées de mangeoires remplies exclusivement de graines issues de l’agriculture biologique, équitable et riches en omégas végétaux. La demande inclut également des points d’eau infusée « truffe de mélèze & sève d’épilobe » pour les cigognes les plus sensibles du système digestif.

Une exigence de compensation carbone « rétrospective »

Certains vols migratoires exigent même que les émissions de kérosène des avions qu’ils croisent soient « absorbées rétroactivement par une plantation de peupliers ou d’aulnes, au choix ». Une proposition qualifiée de « militante mais maladroite » par les autorités suisses, qui rappellent qu’un oiseau migrateur ne génère aucune trace administrative connue dans le système européen d’émissions carbone.

« Leur dossier est flou. Nous n’avons pas pu vérifier s’ils sont bien nés avant 1990. Or, pour bénéficier des aides écologiques transalpines, il faut un certificat de naissance et un numéro de baguage européen. Ce que peu d’entre eux possèdent, visiblement », déclare un conseiller environnement du Parlement autrichien.

Les climatologues légèrement déconcertés

Chez les scientifiques, la surprise prédomine. « Il est rare que des oiseaux se constituent en collectifs revendicatifs. Il y a bien eu les goélands syndicalisés en Bretagne dans les années 1990, mais jamais à cette échelle », explique Solveig Pamprune, chercheuse au CNRS. « Cependant, leur analyse climatique est assez pertinente. Nous songions justement à leur adjoindre des balises MeteoFrance sur le dos. Ce sera peut-être plus fiable que nos modèles actuels ».

Des négociations au point mort

Du côté du ministère de la Transition écologique, on se veut prudent. « Nous comprenons leur découragement, mais budgétiser des stations de recharge GPS pour canards via satcom 5G n’était pas prévu dans notre Plan Climat », précise-t-on dans un communiqué où aucune réponse n’est donnée quant à la dispense de visa Schengen demandée par les cigognes d’Europe centrale.

En attendant, certaines espèces menacent de ne pas repartir au printemps. « Si on n’a pas les bonnes courbes anti-dépression, on reste ici. On fera du Airbnb dans vos cheminées », a prévenu Alfred, la bécasse des pays baltes, en concluant sur un coup d’aile agacé.

Une situation surveillée de très près par les castors, déjà en pourparlers pour réclamer des barrages éco-conçus en bambou recyclé.

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