Marseille – Vieux-Port, 17h30. Le ciel est bleu, le mistral souffle doucement, et une tempête éclate… dans les marmites. Un chef étoilé local, Maxime “Bouillabaisse” Ricci, vient de lancer un produit qui fait grincer les dents des puristes : une bouillabaisse en sachet instantané. Oui, vous avez bien lu. Un plat emblématique réduit à une poudre qui se dilue en 3 minutes chrono. C’est un peu comme si on proposait de la pétanque en hologramme : ça fait tiquer.
Un projet qui enflamme le Quai des Belges
Maxime Ricci, connu pour ses audaces culinaires (et ses chemises improbables en soirée), défend son innovation avec enthousiasme.
« On est en 2024, il faut vivre avec son temps ! La bouillabaisse, c’est 3 heures de cuisson, une liste d’ingrédients aussi longue qu’un discours de supporter après une défaite de l’OM, et un coût pas très « port de pêche ». Là, j’offre aux Marseillais et au monde entier une bouillabaisse express, accessible et savoureuse. »
Le sachet contient une poudre à base de poisson séché, d’épices, et d’un mystérieux « arôme provençal ». Les instructions sont simples : ajoutez de l’eau chaude, remuez, et voilà. Mais cette idée de simplifier la bouillabaisse, sacrée institution marseillaise, a provoqué un tollé.
Les Puristes Montent au Front
Sur le Vieux-Port, les anciens, qui n’ont pas encore digéré l’arrivée des trottinettes électriques, prennent cette nouvelle comme une attaque personnelle.
« Non mais allo, on est où là ?! La bouillabaisse, c’est pas juste un plat, c’est un rituel, une communion avec la Méditerranée ! Tu peux pas résumer ça à un sachet comme une soupe de Parigot ! », s’indigne Jean-Mi, pêcheur depuis 40 ans et véritable encyclopédie vivante de la mer.
Un collectif, sobrement intitulé Les Défenseurs de la Louche, a même appelé à boycotter le produit. Des pétitions circulent, et des rumeurs parlent d’une manifestation géante où des casseroles pleines de vraie bouillabaisse seront déposées symboliquement devant le restaurant de Ricci.
La Réaction du Public : Entre Rire et Curiosité
Malgré les critiques, la bouillabaisse en poudre intrigue. Des touristes, souvent perdus entre le prix exorbitant de la bouillabaisse traditionnelle et la peur de mal prononcer « rouille », accueillent l’idée avec enthousiasme.
« Franchement, c’est pratique. Et puis, ça sent bon, même si ça ressemble un peu à une soupe Ramen, non ? », confie un couple de Hollandais, sachet à la main.
De son côté, Maxime Ricci ne se démonte pas :
« J’ai plein d’autres idées : des navettes de Saint-Victor en biscuits apéritifs, ou des panisses en tube comme de la mayonnaise. C’est le futur ! »
Une chose est sûre, avec ou sans poudre, Marseille n’a pas fini de se régaler… et de débattre. À quand la sardine en stick pour bloquer le port ?