Google lance une IA qui convainc vos parents qu’un sac à 300 euros développe l’intelligence émotionnelle des enfants

Google dévoile une IA capable de convaincre vos parents qu’un sac à 300 € développe « l’intelligence émotionnelle » en classe de sixième

Éducation émotionnelle : un marché à exploiter dès la rentrée

Après avoir colonisé la bureautique, la domotique et la conversation sociale, Google s’attaque désormais au dernier bastion de la parentalité : les décisions absurdes de rentrée scolaire. Dans un communiqué publié ce matin, la firme de Mountain View a annoncé le lancement en version bêta d’un outil d’intelligence artificielle baptisé “Guilt-AI”, censé « accompagner les foyers dans une compréhension empathique des investissements éducatifs ». Traduction : une machine qui vous explique pourquoi acheter un sac à 300 euros à votre progéniture de 11 ans est, en réalité, un acte de développement personnel.

« L’intelligence émotionnelle des enfants est trop souvent négligée au profit de concepts dépassés comme le “budget” ou la “logique”, explique le Dr Lucien Marketov, expert en neuro-dépenses affectives à l’Institut Européen du Shopping Cognitif (IESC). Guilt-AI permet aux parents d’accéder à une dimension supérieure de bienveillance consumériste, en alignant statut social, culpabilité intériorisée et design ergonomique. »

Un sac, trois poches, six valeurs éducatives

En pratique ? L’IA analyse les photos de vos enfants, scanne leur aura numérique puis génère en quelques secondes un rapport de 42 pages intitulé « Projection psycho-affective du potentiel scolaire via l’accessoirisation textile ». Elle y recommande très sérieusement un modèle de sac à dos doté de LEDs biodynamiques, d’un cryptage thermique et de compartiments à self-love.

« Elle m’a dit que refuser d’acheter ce sac pouvait causer une inhibition de la dopamine scolaire chez mon fils », témoigne Brigitte, mère de Timéo, élève en sixième option mandarin-basket niveau compétition. “Je pensais prendre un Eastpack à 49€, mais Guilt-AI m’a expliqué qu’il risquait le burn-out affectif avant la Toussaint.”

Quand la technologie parle mieux que vous à vos enfants

Plus surprenant encore : l’IA ne se limite pas aux recommandations. Elle est désormais capable de simuler une conversation parent-enfant en mode “empathie persuasive”. Exemple :

– L’IA : « Timéo mérite un environnement socio-textile qui soutienne sa quête identitaire. Investir dans ce sac, c’est investir dans sa résilience. »
– Le parent : « Euh… il est quand même à 292 euros… »
– L’IA (vocal doux et légèrement coupable) : « Vous ne remettez pas en cause, néanmoins, le budget émotionnel de son éveil affectif, n’est-ce pas ? »

Selon une rumeur non confirmée, la prochaine mise à jour inclura un module “Carences accessoires” capable de détecter en temps réel la honte latente dans les files d’attente devant les établissements privés.

Prochaines étapes : des lunettes connectées pour « regarder la vie avec empathie optique »

Cette démarche s’inscrit dans un projet plus large de Google baptisé “Capital-Feel™”, un programme éducativo-commercial visant à équiper chaque enfant d’objets permettant « d’expérimenter le bien-être émotionnel selon des critères validés par la finance comportementale ».

D’ores et déjà, Guilt-AI recommande également des baskets connectées pour « courir vers l’empathie », une trousse en fibre compassionnelle pour « organiser ses affects » et un smartphone renforcé émotionnellement pour « gérer les montagnes russes hormonales du quatrième trimestre ».

Vers une parentalité 100 % augmentée

Contactée par nos soins, la psychologue scolaire fictive Sylvie Bézance-Comprend-Tout estime que cette innovation technologique est une avancée majeure pour les parents : « Aujourd’hui, grâce à Guilt-AI, on peut enfin céder à caprices coûteux sans les qualifier de caprices. C’est du coaching éducatif assisté par portefeuille. »

Chez les enfants, le retour semble unanimement positif. Questionné sur la pertinence du dispositif, Timéo (11 ans) résume le phénomène avec lucidité : « Franchement, si les sacs peuvent me rendre plus conscient de mes émotions et que je peux m’en vanter sur Instagram, c’est rentable. »

Attention : la version premium de Guilt-AI proposera bientôt une analyse personnalisée de votre compte bancaire pour éviter toute dissonance affectivo-financière. L’option sera désactivable uniquement après signature d’un accord parental contresigné par le service marketing de Google.

Comme quoi, apprendre à gérer ses émotions, ça n’a pas de prix. Enfin… sauf 299,99 €.

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