Cargo confond zone protégée avec un parking maritime low cost
Une ancre malencontreuse dans les calanques
Depuis quelques jours, la cité phocéenne bruisse de commentaires autour d’un cargo battant pavillon exotique qui aurait, selon plusieurs témoins outrés, planté son immense ancre en plein milieu d’une zone protégée de posidonies. La scène s’est produite dans les calanques de Marseille, suscitant la colère des défenseurs de l’environnement et l’interrogation des badauds qui, curieux, se demandaient si l’équipage avait décidé de faire une simple pause-café avant de repartir. Le dossier, désormais entre les mains de la justice, n’en finit plus de faire couler de l’encre. L’armateur, accusé de négligence, se défend en expliquant que son équipage aurait cru apercevoir «une sorte de parking maritime à l’entrée d’un site verdoyant et parfaitement dégagé» avant de réaliser, trop tard, qu’il s’agissait d’un herbier protégé.
Le cargo s’explique, la nature s’offusque
Interrogé sur cet incident, le capitaine du navire a tenu à présenter ses plus plates excuses : «Bien sûr que l’on aurait préféré jeter l’ancre ailleurs, mais on a vu tout ce vert et on s’est dit : ‘C’est open, non?’». De son côté, l’Association des Amis de la Posidonie a déploré la méprise et craint un nouveau précédent pour ces herbiers millénaires qui jouent un rôle écologique majeur. «Nous ne pouvons plus tolérer que l’on confonde une zone cruciale pour la survie de la faune marine avec un vulgaire parking discount», a souligné un expert autoproclamé, qui s’inquiète déjà de la prochaine initiative farfelue. À l’heure où les calanques tentent de sauvegarder leur richesse naturelle, ce procès devrait, selon plusieurs passionnés de la mer, rappeler à chaque armateur que toutes les zones vertes ne sont pas synonymes d’aire de stationnement.