Violences scolaires : un duo politique inattendu prône les débats télévisés plutôt que les heures de colle
Un front commun contre François Bayrou
C’est une scène politique des plus surprenantes : Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) se sont unis pour proposer une nouvelle méthode de lutte contre les violences scolaires. Face à un François Bayrou sceptique, ils entendent remplacer les traditionnelles heures de colle par des “délibérations d’affrontement médiatisé”, autrement dit des débats télévisés entre membres d’opinions radicalement opposées. Selon ce duo inattendu, l’idée vient d’un constat simple : les confrontations agressives sont inévitables à l’âge adulte, autant initier les collégiens dès maintenant dans un cadre prétendument sécurisé. Ainsi, plutôt que de copier des lignes ou de ramasser des papiers dans la cour, l’élève sanctionné devra assister à des échanges politiques âpres et apprendre à manier l’argument coup de poing avec la plus grande courtoisie. D’un ton solennel, les initiateurs du projet assurent que l’intervention d’orateurs aux convictions incompatibles créera un effet cathartique sur la jeunesse, dissipant toute énergie négative résiduelle dans le spectacle d’un affrontement encadré.
Le débat télévisé, nouvel horizon éducatif
Pour appuyer leurs dires, les deux députés revendiquent le témoignage d’un illustre “expert en discipline participative”, convaincu que “l’art de débattre violemment sans en venir aux mains reste le nec plus ultra de la responsabilisation”. Selon ce spécialiste autoproclamé, diffuser en direct les discussions musclées, tout en autorisant les applaudissements, permettrait de familiariser les élèves avec le monde réel, où la compétition reste rude et les opinions tranchées. Certains pédagogues, plus réservés, jugent la méthode trop radicale et craignent que l’excitation du direct n’incite plutôt les collégiens à en découdre verbalement avec leurs professeurs. Néanmoins, rien ne semble arrêter Paul Vannier et Violette Spillebout, fiers d’offrir au système scolaire un remède miracle mêlant humour, frisson et, surtout, très forte audience potentielle. Seul François Bayrou reste circonspect, rappelant qu’il n’est pas certain qu’un débat télévisé animé puisse calmer les esprits… même face à un public censé prendre des notes.