Des scientifiques découvrent l’étrange voisinage entre souvenirs intenses et chansons de collège
Une nouvelle méthode d’imagerie cérébrale bouleverse la recherche
Des chercheurs de l’Institut Neuro-Comique viennent de publier une étude sensationnelle révélant que les souvenirs émotionnels les plus marquants seraient immédiatement stockés à proximité du « cortex des chansons embarrassantes de collège ». Selon leurs observations, chaque moment fort de joie, de peine ou de vives angoisses se retrouverait, presque par capillarité ironique, à quelques neurones de distance de la mémoire réservée au premier slow raté de quatrième ou au passage humiliant d’une comédie musicale scolaire. Il semblerait que cette disposition cérébrale facilite non seulement la rétention des détails les plus vifs, mais également la diffusion instantanée d’une douce (ou amère) bouffée de honte nocturne.
Des chansons ringardes pour réguler nos émotions ?
« Nous pensions d’abord à un bug neurologique », explique le professeur Romuald Bricot, neurologue à l’origine de la découverte. « Mais à force d’entendre des patients témoigner de ce mélange entre moments d’exultation et souvenirs musicaux dont ils ont terriblement honte, nous avons réalisé que la nature était peut-être plus malicieuse qu’on ne le pensait. » Selon lui, l’organe le plus sophistiqué du corps humain aurait trouvé un moyen original de réguler les hauts et les bas émotionnels, en mobilisant un ridicule musical latent. Ainsi, au moment de se remémorer un événement particulièrement intense, le cerveau renverrait simultanément l’individu à la puissance vocale approximative qu’il avait en chantant devant toute la classe à l’âge de 13 ans. Les scientifiques supposent qu’il s’agit d’une forme d’autorégulation : en nous rappelant nos instants de gêne les plus profonds, le processus servirait en quelque sorte de « soupape neuronale » pour tempérer l’euphorie ou atténuer les sentiments d’angoisse. Les équipes de recherche ont d’ores et déjà annoncé de nouveaux travaux pour déterminer si cette drôle de proximité neuronale est un accident de l’évolution ou une stratégie parfaitement orchestrée par notre cerveau pour maintenir un équilibre émotionnel… au détriment de notre dignité.